Plus que mérité, ce point mauve ! Ces Anderlechtois-là ont soutenu leur coach
GENKSi Franky Vercauteren s'était inquiété de l'état d'esprit de ses
joueurs, les premières minutes l'ont rassuré : solidaires, collectifs,
très concentrés, quelquefois inspirés, les Sportingmen lui ont donné
toutes les assurances qu'il recherchait sans doute sur leur motivation.
Intense, dense, rythmé, le premier quart d'heure allait également susciter bien des promesses. Souvent,
un Sporting conquérant a manifesté l'intention de prendre le jeu à son
compte face à un Racing beaucoup plus attentiste. Biglia évoluait comme
cheville ouvrière, Polak travaillait utilement et Hassan sollicitait
bien en profondeur un déroutant et très mobile Akin. Coupable
d'une première intervention imparfaite sur un centre de Legaer dès la
3e minute, Bailly allait largement se racheter par la suite notamment
en intervenant avec à propos à la demie-heure sur une percée d'Akin
joliment sollicité par un ballon subtil d'Hassan. Le gardien genkois
allait encore s'interposer, cinq minutes plus tard, sur un coup franc
de Biglia. De l'autre côté, Zitka n'avait pas été alerté. Il
avait toutefois frémi, à la 14e, sur un centre de Cornelis décroisé par
Soetaers. Bosjnak, dans la continuité, allait opérer le mauvais choix
et réclamer, en vain, un coup de réparation. À quelques secondes du
repos encore, une belle combinaison entre Akin et Hassan figea la
défense genkoise. L'Égyptien ponctua l'action d'un envoi trop enlevé. Le
Racing s'ébroua pendant le repos. Il prit le quatrième quart d'heure à
son compte sans toutefois perturber sérieusement la bonne organisation
défensive du Sporting. Les Anderlechtois avaient compris le
danger. Ils ne commirent pas l'erreur de s'attarder à leur rectangle.
Legear, sur son flanc droit, continua de tailler des croupières à la
défense genkoise en exerçant son indéniable faculté d'infiltration. À
la 63e, il déposa, sur un centre parfait, le ballon sur la tête de Van
damme. Ce dernier sauta plus haut que Cornelis. Heureusement pour le
Racing, Bailly se détendit dans un superbe réflexe pour empêcher le
Sporting d'ouvrir le score. À ce moment du match, Anderlecht aurait peut-être mérité de mener à la marque. Blessé au genou, opéré la saison dernière, Bosjnak céda ensuite sa place à Ljubojevic. Le
Sporting continuait à aller de l'avant. Il construisait avec
intelligence, il se créait des occasions mais il butait en permanence
sur une défense supérieurement organisée par Lolo. Hélas pour lui, il
ne parvenait pas à conclure. Pire : à la 78e, Tiago centra de la
gauche. Gêné, peut-être, Zitka dégage imparfaitement du poing. De la
tête, Biglia arma malencontreusement le pied de Barda. D'une volée
superbe, l'Israélien fit mouche (1-0). Le Racing ne goûta pas longtemps
cet avantage. À la 87e, Polak servit Akin qui plaça au ras du montant
(1-1). C'était mérité.