Une victoire, sinon...

Un échec de Bruges ne sera plus pardonné

BRUGES "La plus grosse désillusion de ma carrière d'entraîneur..."

Jacky Mathijssen a veillé tard, jeudi. Il n'a pas été le seul Brugeois à passer une nuit blanche. Une nuit d'interrogations, de remises en cause sans concession. De son travail, de la préparation d'avant-saison, du comportement inquiétant de sa défense : "Nous n'avons pas encore atteint le niveau escompté. Nous cherchons toujours la continuité. Pourquoi avons-nous livré cette première période misérable contre Bergen ? Notre intention était, clairement, de poursuivre dans la lignée du match aller. Les joueurs étaient les mêmes, les consignes aussi. Mais rien n'a fonctionné comme prévu. Nous avons, notamment, concédé beaucoup trop d'espace entre la défense et l'attaque et trop d'occasions aux Norvégiens."

On ne saura jamais si, à la troisième minute, le ballon avait franchi la ligne lorsque Blondel a centré pour Englebert qui allait marquer de la tête. Les regrets, de toute façon, sont stériles : Bruges a failli, et gravement. Il n'a aucune excuse.

Luc De Vroe ne se voile pas la face : "Nous avons loupé un objectif dûment spécifié. Nous sommes coupables. Il n'y a pas d'équilibre dans l'équipe. Cette lacune ne peut pas perdurer même si, circonstance atténuante, l'effectif n'est virtuellement au complet que depuis trois semaines."

Le Club n'a pas décrété l'état de crise - pas encore - mais il se découvre en situation de vigilance extrême. L'équipe est sous haute surveillance. "L'ultimatum subsiste : nous exigeons deux victoires de rang, prévient le manager. Mieux: nous voulons voir reproduire les deuxièmes mi-temps contre Mouscron et contre Bergen mais cette fois pendant... tout le match au Brussels."

Les dirigeants brugeois assurent qu'ils ne vont pas se presser. Pour renouveler les contrats des joueurs qui arrivent à échéance, d'abord : "Aucun d'eux n'a prouvé qu'on se devait se hâter de prolonger son bail."

Pour condamner éventuellement l'un ou l'autre renfort potentiel. Voire la politique des transferts : "Il n'y a pas de remarque à émettre sur Simaeys, Sonck ou Sterchele. Alcaraz est blessé. Kucera, c'est vrai, ne confirme pas. Il faut l'aider à surmonter sa crise de confiance. Geraerts ? Il ne répond pas à l'attente. Il en est conscient, tout en ayant espéré mieux en signant ici."

Djokic, lui, ne joue pas: il n'est plus que le quatrième attaquant...