"Le Standard, lui, croyait en moi"

"Le Standard, lui, croyait en moi"



Walter Baseggio, déçu de son transfert avorté, devra encore patienter...
ANDERLECHT :
Walter Baseggio traverse la période la plus difficile de sa carrière.
Le Clabecquois espérait un transfert lors du dernier mercato d’été
mais, malgré un accord personnel avec le Standard, il devra rester au
Sporting Anderlecht pendant quatre mois, voire peut-être un an…

Walter, dans quel état d’esprit vous trouvez-vous après ce transfert capoté au Standard ?

"Les
quelques jours après la clôture du mercato ont été moralement très
difficiles. Car j’ai vraiment cru à un transfert. Hélas, mon président
a décidé de refuser l’offre liégeoise, mais je ne peux pas lui en
vouloir pour ça. Le Standard était mon premier choix car j’ai
l’ambition d’encore jouer au plus haut niveau possible. C’était
encourageant de voir que Lucien D’Onofrio croyait en moi, ce qui n’est
pas le cas ici. Même si les Rouchesne me donnaient aucune garantie de
jouer. Mons et Charleroi non plus, d’ailleurs. Ce sont d’ailleurs deux
pistes que je ne laisse pas tomber. Livourne était également intéressé
mais le prix demandé par le Sporting a été jugé trop élevé par les
Italiens. Par après, le montant a baissé mais il était trop tard. Quant
à Xanthi, je pouvais y signer mais j’ai préféré rester en Belgique,
question d’entourage."

Certains ont prétendu qu’étant en difficultés financières, vous vous êtes montré trop gourmand avec les candidats acquéreurs.

"Rien
n’est plus faux. Moi, je connais la vérité sur ma situation, je suis
d’ailleurs le seul : un footballeur pro n’a pas à se plaindre.
D’ailleurs j’étais prêt, dans chacun des clubs avec lesquels j’ai
discuté, à nettement diminuer mon salaire."

Vous êtes encore très apprécié des supporters mauves. Partir pour le Standard n’aurait-il pas été une trahison envers eux ?

"Non. Car je pense qu’ils m’auraient compris. Ils savent que je ne veux qu’une chose : jouer."

Avec le recul, regrettez-vous votre retour à Anderlecht?

"C’était
peut-être une erreur. Je suis pourtant revenu ici avec des bonnes
intentions et j’ai vraiment cru que je réussirais mon retour. Hélas,
j’ai souffert d’une déchirure au plus mauvais moment. Aujourd’hui, je
suis toujours de bonne volonté mais cela ne suffit pas. Que
voulez-vous, certaines personnes sont puissantes : ce sont elles qui
décident."



"J'ai peut-être été trop gentil"
Walter,
n'est-ce pas frustrant de rester dans les tribunes alors que l'équipe
anderlechtoise, malgré le 13 sur 15, ne tourne pas bien ? "Parfois,
ça m'énerve. Fenerbahçe était bon, mais ce n'était ni Benfica ni Porto
! J'ai peut-être été trop gentil par moments, mais en douze ans, je ne
me suis jamais révolté et ce n'est pas maintenant que je vais changer.
En fait, tout est une question de profil et le mien ne s'intègre pas au
système actuel. J'estime pourtant avoir une grande qualité qui pourrait
aider l'équipe : délivrer la dernière passe. Biglia, Polak et Van Damme
ne sont pas vraiment capables de le faire. Hassan et Boussoufa savent
donner ce dernier ballon, mais ce ne sont pas des médians." De quoi sera fait votre avenir proche ? "Je
ne sais pas si je partirai en janvier. En attendant, je vais continuer
à donner mon maximum. On ne sait jamais, en football, tout peut aller
très vite, dans un sens comme dans l'autre. Je refuse de me laisser
abattre : je resterai optimiste grâce à mes amis et ma famille. Chaque
fois que je pars au football, le regard de ma fille m'aide à garder le
sourire."